La rentrée de Choupinette

Publié le par Susan

La rentrée, on en a rêvé, on l' attendu avec impatience et, finalement...

L'école de notre village regroupe les maternelles de 3 autres. Pour l'école primaire, ça se passe dans deux autres écoles.

Au début, j'imaginais la laisser juste la matinée, la récupérer pour les repas, qu'elle fasse la sieste à la maison et la garder avec moi ensuite. Ca n'a pas beaucoup enthousiasmé Mike, ni sa maman. Je n'imaginais pas aller la chercher, la faire manger à la maison et la ramener, vu le trajet, ça n'aurait pas été simple. On l'a finalement inscrite à la cantine, malheureusement, c'était soit on l'inscrivait pour tous les jours, soit deux jours : lundi-mardi ou jeudi-vendredi, autant dire que si je veux la récupérer à midi et la garder l'après-midi avec moi, j'ai intérêt à prévoir ! En plus, les repas sont livrés et réchauffés sur place, il faut donc appeler la veille pour annuler le repas du lendemain, très souple comme système !

Choupinette a donc commencé l'école à temps plein mardi dernier !

Deux semaines avant le jour J, j'ai créé un petit calendrier, indiquant l'ordre des jours pour qu'elle puisse anticiper la rentrée, elle savait donc à quoi s'attendre et était un peu angoissée par l'idée d'aller à l'école, elle serait bien retournée à la garderie, j'ai pas mal anticipé en lui proposant de choisir les chaussons qu'elle aimerait avoir, de regarder avec elle les différents cartables, le tout par étape, la dernière consistant à m'aider à préparer son cartable et ses vêtements la veille.

Mardi matin, un gros petit déjeuner pour bien attaquer la journée, auquel elle n'a presque pas touché, la journée s'annonce difficile. Elle refuse d'aller à l'école, refuse de mettre se chaussures, se colle dans le canapé, on a encore un peu de temps devant nous, alors on discue, on lui rappelle ce qui l'attend et, contre toute attente, elle manifeste le désir d'y aller, il est un peu temps, mais on saute sur l'occasion ! On se présente dans la salle de l'école, salue les voisins, mais on est tous dans une bulle. Mike n'arrête pas de parler, ça m'agace, Choupinette et moi regardons autour de nous, elle se colle dans mes bras, tout en regardant les petites filles jouer à se courser, on dirait qu'elle aimerait bien les rejoindre.

On pensait pouvoir l'accompagner dans la classe, mais on reste finalement à la porte, une petite fille se met à hurler, elle se glisse à quatre pattes entre les jambes de la maîtresse, Choupinette la regarde, elle se demande si elle doit se mettre à pleurer aussi, mais on l'installe à une table et ils acceuillent déjà le prochain enfant. On la regarde un peu par la fenêtre, elle continue de fixer la petite fille qui pleure, on s'en va car Mike doit aller travailler.
Je rentre à la maison car j'ai posé ma journée, je n'ai rien d'autre à faire que d'attendre la fin de la journée. Je me colle le nez dans le bouquin et, je dois l'avouer, j'ai un peu déprimé, le silence dans la maison me pesait, j'avais l'impression qu'elle allait débarquer dans ma chambre, j'ai résisté plusieurs fois à l'envie de faire taire le chien pour qu'il laisse dormir la petite, sauf qu'elle ne dormait pas. Bref, une très longue journée, mais aucune larme.

Je suis allée la chercher à 16h15 et j'ai été agréablement surprise de voir qu'il n'y avait pas eu d'accident et je n'ai pas résisté à l'envie de la serre fort dans mes bras. Je n'ai pas réussi à lui soutirer grand chose comme information : elle m'a dit qu'elle n'avait pas dormi, pas mangé à la cantine, pas dessiné, pas joué à la poupée, n'avait pas écouté d'histoire... Je me suis un peu demandé ce qu'elle avait pu faire finalement.
Le lendemain elle m'a parlé d'un petit ami qu'elle s'est fait : M. D'après ce que j'ai compris, il est tombé, s'est fait mal au genou et aurait pleuré? J'en ai déduis qu'elle avait cherché à le consolé ou alors qu'elle avait suivi la maîtresse qui était allé le consoler et qu'elle avait fini par rester avec lui. Connaissant ma fille, je penche plutôt pour la deuxième hypothèse. Jeudi, on lui a proposé de nous montré son ami et on a fait connaissance avec le papa du jeune homme, qui avait l'air surpris de voir que son fils avait déjà une admiratrice, il faut dire qu'elle n'a parlé que de lui toute la journée et que selon elle, elle n'allait pas à l'école mais voir M.

Jeudi, l'accident tant redouté est arrivé. Vendredi, elle n'étais pas très enthousiaste à l'idée d'aller à l'école, elle m'a dit qu'elle s'était fait gronder par la maîtresse, ce dont je doute un peu. Finalement, arrivés devant le portail, elle se précipite vers la maîtresse.

Au bout d'une semaine et demie d'école, elle s'est fait une copine, E. et une autre dont elle ne connaît pas le prénom. Elle en fait toujours pas la sieste à l'école d'après ce qu'elle me dit et, vue son humeur quand on arrive à la maison, j'ai tendance à la croire. Il faut dire que devoir s'occuper d'elle à la sortie de l'école a un avant-goût de l'enfer...

Publié dans Développement

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