Séparation

Publié le par Susan

Ca faisait longtemps qu'on en parlait, longtemps que ça n'allait plus, j'en avais marre de faire vivre ma fille dans les cris quotidiens et je ne voyais plus l'intérêt de continuer la vie à deux. La seule chose qui me retenait, c'était le fait d'être intérimaire. Au premier janvier, cet obstacle est tombé puisque j'ai eu un CDI, on a donc mis en place notre séparation.

Quand on se sépare et qu'il y a un enfant, en effet, tout n'est pas simple ni rose, on ne peut pas claquer la porte et partir comme ça.

Tout d'abord, il y a eu l'officialisation.

Pendant longtemps, on a cherché un thérapeute qui pourrait nous aider à aller mieux, avec des horaires comme les nôtres et en plus de mon côté très changeants, on n'a pas réussi à trouver quelqu'un qui pouvait nous suivre durablement. Mais souvent, on nous disait qu'il serait envisageable de partir à la quête non d'une façon de continuer ensemble, mais une façon de se séparer sans trop en souffrir. Finalement, en fin d'année dernière, je lui ai annoncé qu'on allait se séparer, il n'a pas cherché à me retenir pour la première fois et a pris rendez-vous avec un avocat pour officialiser la séparation. Le 6 janvier, on en savait plus sur le mode de garde de miss cascadeuse et sur le montant de la pension alimentaire.

La deuxième étape, ça a été de prévenir notre entourage.

Dans ce cas-là, rien n'est simple, beaucoup de personnes avaient du mal à comprendre que c'était déjà décidé, ils n'avaient pas pris la mesure de l'ampleur du problème. Bien sûr, tout le monde se plaint de son conjoint, mais de là à se séparer... Ca fait réfléchir aux propres problèmes de couple de la personne à laquelle on parle. Pour ce qui est de ma famille, ils n'ont jamais beaucoup aimé mon ex, surtout mon père. Certains membres n'ont même jamais vraiment essayé de faire sa connaissance, mais d'autres savaient que ça n'allait pas fort. Mon grand frère, qui est aussi son meilleur ami a été le premier au courant, il était compliqué de lui cacher la détoriation de nos relations alors qu'on se voyait si souvent. Pour mes parents et mes autres frères, je me suis contentée de leur dire que j'étais à la recherche d'un appartement suite à ma séparation imminente.

La troisième étape, ça a été de trouver notre futur appartement.

Dans un monde parfait, je me serais réfugiée chez mes parents pour sécher mes larmes et trouver sereinement un nouvel appartement, dans la vraie vie, j'ai cohabiter un mois avec mon ex avant d'avoir les clefs d'un appartement où emménager. Pour ce qui est de l'endroit, n'ayant pas le permis, il fallait que tout soit à portée à pieds et proche de mon travail, j'ai choisi de retourner dans la ville où j'avais grandi puisque c'est là que mes parents habitnt encore. Avec des moyens finalement plutôt limités, je suis partie en quête d'un appartement, il n'y e avait qu'un disponible et il me plaisait beaucoup, même avec une seule chambre, j'ai dû lutté pour l'avoir, mais je l'ai eu. Il a fallu que je demande à mon frère de se porter caution et ramener une sacrée pile de papiers. Ensuite, il a fallu m'occuper des cartons. Mon ex ayant décidé de ne plus rien faire, ni pour sa fille ni pour la maison, je me suis retrouvée avec tout sur le dos : les cartons, organiser la garde de ma fille en faisant appel à toutes les bonnes volontés, aller au travail parce que je n'avais pas droit aux congés etc. J'ai fini par déménager le 22 février grâce à mes trois frères et à une collègue qui avait beaucoup de choses à me donner.

Une fois la séparation effectuée, en route vers la prochaine étape : reconstruire ma vie avec ma fille, mais ça, ça sera pour un prichain article.

Publié dans Quotidien de maman

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