Mon papa

Publié le par Susan

Choupinette n'a qu'un seul grand-père, elle n'aura jamais connu le père de Mike, décédé il y a 15 ans.

J'aurais aimé qu'elle connaisse son papy et qu'elle connaisse l'hoùùe que j'ai tant aimé, malheureusement, je crois que ça ne sera pas possible.
J'ai toujours eu une relation fusionnelle avec mon père, je n'en étais pas à lui parler de tout, mais nous n'avions pas besoin de parler pour nous comprendre. C'est la seule personne qui a pleuré quand j'ai eu mon bac et je suis la seule à n'avoir pas eu droit de sabrer le champagne : sa petite fille partait si loin de lui... Autant vous dire que, parfois, cette relation était un peu éprouvante.

Quand j'ai commencé à fréquenter Mike, j'ai préféré ne pas en parler à mon père tout de suite, je savais que ça allait être difficle et ça l'a été. On est restés sans se parler 6 mois et puis, finalement, on s'est réconciliés mais notre relation a pris un sacré coup dans l'aile. Il refuse que Mike franchisse le seuil de sa porte, de le rencontrer etc. Bien que ça fasse beaucoup souffrir Mike, j'ai préféré éloigner Mike de mon père, je vais toujours le voir seule avec Choupinett et toutes les fêtes de famille ont lieu sans Mike.
Il y a 15 ans, mon père a arrêté de fumer, peu de temps après, il a déclaré une bronchite chronique, lors des examens, on lui a trouvé de l'hypertension, du diabète et du cholestérol. Lui qui n'a jamais été malade de sa vie, ça lui a fait un choc ! Il y a 6 ans, il s'est retrouvé incapable du moindre effort, il s'essouflait dès qu'il marchait un peu et ne pouvait plus travailler. Son médecin traitant lui a annoncé qu'il avait sans doute un cancer, même si les radios et les prises de sang n'indiquaient rien. Finalement, de spécialiste en spécialiste, ils ont découvert qu'il était atteint d'HTAP qui découlerait d'un traitement pour le diabète.

D'année en année, il a fai plusieurs séjours à l'hôpital pour stabiliser son diabète. Il faut dire qu'il est plutôt bon vivant et que depuis son départ en retraite, il s'est mis à la pâtisserie, ce qui n'est pas pour arranger son diabète. Finalement, la semaine dernière, trois jours avant ses 62 ans, on lui a installé une pompe à insuline. Au programme : trois infirmières par jour pour régler la machine !

J'aimerais parfois trouver les mots pour l'encourager à tenir bon, pour l'aider à aller de l'avant, mais je sais qu'il en a marre, qu'il ne veut plus se battre. A chaque fois qu'il a l'impression d'être au bout et que son état a fini de se détériorer, on lui annonce pire.

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M
:(<br /> Je vois que ça ne s'améliore pas...<br /> Gros bisous
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